Violences de masse : la « prise du sujet »

Pourquoi certain·es chercheur·es choisissent-ils·elles la violence de masse comme objet de recherche ? Cette question si simple n’est jamais posée. Elle est pourtant fondamentale, car pour ceux qui pratiquent les sciences sociales, la violence de masse ne constitue pas – ne peut pas constituer – un objet de recherche « comme les autres ». Cela est si vrai qu’un tel choix peut ériger progressivement une invisible paroi de verre avec ceux et celles dont les domaines d’investigation ignorent la violence extrême.

Pourtant, ce n’est pas de manière frontale que les six contributeurs rassemblés par Politika, tous membres du Cespra, envisagent de répondre. Au pourquoi, ils ont préféré le comment : de quelle manière, depuis des décennies parfois, se sont-ils dirigés vers un objet comme celui-ci ? Comment s’en sont-ils saisis, comment ont-ils enquêté, écrit, filmé ? Et avec quelles conséquences pour eux-mêmes, pour leur métier de chercheur, pour leur rôle dans la cité ? Sous forme écrite et audio pour deux d’entre eux (Gilles Bataillon et Vincent Duclert), sous forme écrite pour les autres (Stéphane Audoin-Rouzeau, Hélène Dumas, Christian Ingrao et Richard Rechtman), ils font ici le choix de placer leur approche personnelle en situation d’interlocution.

 

Atelier coordonné par Stéphane Audoin-Rouzeau

Pour citer cette publication

Stéphane , Audoin-Rouzeau (dir.), « Violences de masse : la « prise du sujet » », Politika, mis en ligne le 14/03/2023, consulté le 11/09/2023 ;

URL : https://www.politika.io/fr/atelier/violences-masse-prise-du-sujet