Coordinatrice
Vanessa Voisin. Agrégée et docteure en histoire de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2011). Chercheuse associée au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CNRS/EHESS) et au CEFR de Moscou. Spécialiste de la politique pénale soviétique, de l’histoire de la guerre et sortie de guerre, du cinéma soviétique en guerre. Dans le cadre du projet, Vanessa Voisin traitera les procès tenus en Ukraine, Biélorussie et dans les régions russes qui ont connu l’occupation nazie, la réaction de leurs communautés émigrées à l’Ouest (États-Unis, Canada, France) et coordonne l’axe 3 « Circulations, échanges, affrontements » avec Alexander Friedman.
Responsables d’axes
Axe 1 : Temporalités politiques, temporalités judiciaires : fabrique des procès des criminels de guerre
Émilia Koustova. Docteure en histoire de l’École des hautes études en sciences sociales. Membre de l’équipe GEO (EA-1340) et MCF en civilisation russe à l’Université de Strasbourg. Spécialiste de l’histoire culturelle de la Révolution russe, des retours de déportations après 1953 et des politiques de la mémoire dans la Russie contemporaine.
Émilia Koustova travaille sur les enquêtes et les procès dans la république soviétique de Lituanie.
Nadège Ragaru. Historienne et politiste, elle est chargée de recherche (CR1) en science politique à Sciences po Paris. Spécialiste de l’histoire de la Shoah en Bulgarie et en Macédoine, ainsi que de la construction de cette mémoire.
Nadège Ragaru poursuit ses recherches sur les procès de crimes antisémites en 1944-1945 et sur la représentation de la Shoah en Europe de l’Est durant la guerre froide.
Axe 2 : Du prétoire à l’histoire : la « publicisation » des procès
Audrey Kichelewski. Docteure en histoire. Maîtresse de conférences à l’Université de Strasbourg, membre de l’équipe d’accueil EA 3400 ARCHE (Université de Strasbourg) et du GDR Connaissance de l’Europe médiane dirigé par Antoine Marès (Paris I). Spécialiste de l’histoire des Juifs polonais et de la mémoire de la Shoah, en France et en Pologne.
Audrey Kichelewski travaille sur les échos des procès des criminels nazis en Pologne et leurs effets sur les productions narratives sur le passé de ce pays durant la Seconde guerre mondiale. Elle assume la direction de l’axe 2 du projet avec Irina Tcherneva.
Irina Tcherneva. Docteure en histoire de l’École des hautes études en sciences sociales (2014). Spécialiste de l’histoire et de la sociologie de l’industrie cinématographique en URSS.
Irina Tcherneva traitera des productions visuelles des trois républiques baltes, qui accompagnent les enquêtes judiciaires, les procès et les films de propagande, ainsi que les réactions des communautés en émigration (États-Unis). Elle assume la direction de l’axe 2 du projet avec Audrey Kichelewski.
Axe 3 : « Circulations, échanges, affrontements »
Alexander Friedman. Docteur en histoire de l’Université de la Sarre (2009). Spécialiste de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Biélorussie et des relations soviéto-allemandes durant la guerre froide, il a dirigé un programme germano-biélorusse sur l’extermination des handicapés et malades mentaux sous l’occupation nazie. Il termine une HDR sur « Le grand-duché du Luxembourg, l’URSS et la RDA dans la guerre froide ».
Alexander Friedman traitera des relations entre les pays de l’Est et la RFA en s’appuyant sur les archives de l’État est-allemand, de la Stasi et de la Zentralle Stelle de Ludwigsburg. Il coordonne l’axe 3 « Circulations, échanges, affrontements » avec Vanessa Voisin.
Vanessa Voisin. Agrégée et docteure en histoire de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2011). Chercheuse associée au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CNRS/EHESS) et au CEFR de Moscou. Spécialiste de la politique pénale soviétique, de l’histoire de la guerre et sortie de guerre, du cinéma soviétique en guerre. Dans le cadre du projet, Vanessa Voisin traitera les procès tenus en Ukraine, Biélorussie et dans les régions russes qui ont connu l’occupation nazie, la réaction de leurs communautés émigrées à l’Ouest (États-Unis, Canada, France) et coordonne l’axe 3 « Circulations, échanges, affrontements » avec Alexander Friedman.
Robert Jackson, juge à la Cour suprême et ancien procureur général des États-Unis, au procès de Nuremberg.
Membres
Victor Barbat. Doctorant en histoire du cinéma à l’Université Paris 1–Panthéon-Sorbonne. Spécialiste du cinéma documentaire soviétique, en particulier de la trajectoire internationale du cinéaste Roman Karmen.
Dans le cadre du programme, Victor Barbat retrace la genèse et l’histoire du film soviétique réalisé lors du procès des principaux criminels de guerres nazis à Nuremberg en 1945-1946 et s’intéresse également à la circulation, dans plusieurs festivals internationaux, des œuvres et des principaux cinéastes impliqués dans la dénonciation des crimes de guerre nazis.
Irina Gridan. Docteure en histoire de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2013). Maîtresse de conférences dans la section d’études roumaines de l’Inalco. Spécialiste du communisme roumain et de la politique extérieure de la Roumanie entre 1944 et 1965.
Irina Gridan étudie le rôle de l’URSS dans la chronologie, les modalités, les objectifs des procès des criminels de guerre en Roumanie.
Roman Podkur. Docteur en histoire, chercheur senior de l’Institut d’histoire de l’Académie des sciences d’Ukraine. Spécialiste du stalinisme en Ukraine, en particulier des organes de sécurité et des politiques répressives. Coordinateur d’une collection de recueils de documents (Reabilitovani istorieiu).
Dans le cadre du programme, Roman Podkur étudie les procès tenus en Ukraine de l’Ouest, le corps des officiers de police judiciaire et les stratégies de défense des accusés.
Constantin Iordachi. Professeur d’histoire et directeur-adjoint du Pasts, Inc. Center for Historical Studies de la Central European University (Budapest). Spécialiste d’histoire comparée de l’Europe centrale et sud-orientale autour des questions de citoyenneté, de l’histoire du fascisme et de l’histoire de la collectivisation agraire
Constantin Iordachi procédera à l’étude croisée de procès à Bucarest et à Kishinev, en s’intéressant à leur publicisation.
Roman Krakovsky. Docteur de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur associé au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CNRS/EHESS) et à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS). Spécialiste des mécanismes de cohésion sociale en Europe centrale et orientale (Pologne et en Tchécoslovaquie).
Roman Krakovsky travaille sur la réception, au niveau le plus local, de certains procès de criminels de guerre et traîtres en Tchécoslovaquie.
Anne Kropotkine. Documentariste sonore, historienne, coprésidente du collectif Micro-sillons qui travaille à la création, la diffusion et la formation sonore et radiophonique tout en étant engagé dans un projet de recherche sur la valorisation des archives par le sonore (VALPASONO).
Dans le cadre du projet, Anne Kropotkine supervise la production de quatre créations sonores et radiophoniques, ainsi que le partenariat avec La Fabrique de l’Histoire (Anaïs Kien).
Éric Le Bourhis. Docteur de l’École des hautes études en sciences sociales (2015), rattaché à l’Institut des sciences sociales du politique (Université Paris Nanterre/École normale supérieure de Paris-Saclay/CNRS). Spécialiste d’histoire urbaine et d’histoire soviétique (thèse sur la reconstruction de la ville de Riga après 1945).
Éric Le Bourhis mène une étude sur le procès public d’un ingénieur condamné à mort par la Cour suprême de Lettonie en 1960 pour avoir dirigé la construction du camp de Salaspils. Il supervise la constitution de la base de données du projet et des cartes associées.
Vladimir Petrovic. Docteur en histoire comparée de la Central European University (2009). Initialement spécialisé en histoire des relations internationales, il travaille désormais sur la violence politique de masse.
Vladimir Petrovic assure l’étude des procès de criminels de guerre en Yougoslavie.
Jasmin Söhner. Doctorante en histoire à l’Université de Heidelberg. Spécialiste de la coopération germano-soviétique en matière de poursuites contre les criminels de guerre nazis durant la guerre froide.
Dans le cadre du programme Jasmin Söhner étudie les procès de Coblence (1962-63) et de Francfort (1963-64), ainsi que l’affaire Erwin Schüle. Elle contribue plus généralement à l’axe 3 et à la rédaction soviétique des documents (judiciaires ou publiés).
Publication (2017) : Jasmin Söhner, « Der heiligen Rache darf nicht ein Auschwitz-Henker entgehen ! Die erste sowjetische Zeugenaussage in Westdeutschland zwischen Propaganda und Vergeltung », in Fritz Bauer Institut, Katharina Rauschenberger, Jörg Osterloh (Hrsg.), Geschichte und Wirkung des Holocaust. Neue Forschungen. Jahrbuch zur Geschichte und Wirkung des Holocaust, Frankfurt 2017.
Fabien Théofilakis. Docteur en histoire de l’Université Paris-Ouest Nanterre et de l’Université d’Augsburg (2010). Maître de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de la sortie de guerre et des relations franco-allemandes et de l’histoire du procès Eichmann.
Fabien Théofilakis travaille en association avec Jasmin Söhner et Alexander Friedman sur les rapports entre la RFA et le bloc de l’Est, tout en procédant à des études de cas de procès tenus en RFA.
Máté Zombory. Docteur en sociologie, post-doctorant au Centre for Social Sciences (Académie des sciences de Hongrie). Spécialiste de sociologie historique, d’histoire de la mémoire et des politiques mémorielles transnationales.
Dans le cadre du projet, Máté Zombory étudie l’élaboration et l’évolution des lois et des pratiques judiciaires en matières de crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Hongrie, en prêtant attention aux phénomènes de circulation. Il s’intéresse aussi à la publicisation des procès, notamment aux représentations visuelles.