Dupliquer et hiérarchiser l’humanité

Les moulages faciaux du Musée d’anthropologie de Florence

La particularité de l’histoire de l’anthropologie italienne réside dans le fait que sa constitution en tant que discipline coïncide avec la fondation de l’État-nation. La première chaire d’anthropologie en Italie – première également à l’échelle européenne – est fondée en 1869 à Florence, alors capitale du pays dont l’Unité a été proclamée en 1861. Paolo Mantegazza (1831-1910) est en le titulaire. Médecin de formation, Mantegazza est aussi homme politique, anthropologue, photographe et fondateur du Musée National d’Anthropologie (1870)1 ainsi que de la Société italienne d’anthropologie et d’ethnologie (1871) et de sa revue, l’Archivio per l’antropologia e la etnologia (1871).

La fondation du musée est intimement liée à la pensée éclectique de son fondateur, dont il est nécessaire de retracer brièvement le parcours2. Chef de file de la dénommée école florentine, Mantegazza est contemporain de Charles Darwin avec lequel il entretient une correspondance, et de Cesare Lombroso (1835-1909) dont il est initialement l’ami et le collègue (tous deux enseignent la médecine à Pavie). Mantegazza embrasse les théories évolutionnistes fondées sur l’idée de progrès3. Il conçoit l’anthropologie comme une « histoire naturelle de l’homme »4 : l’être humain doit être étudié, selon lui, « comme on le voit et comme on le touche »5, « selon le même critère expérimental avec lequel on étudie les plantes, les animaux, les pierres […] sans le joug des traditions religieuses, de théories philosophiques préconçues »6.

Le musée siège d’abord dans des locaux étroits au centre de Florence – via Ricasoli –, près du jardin botanique. Le fonds ethnographique comprend alors des objets appartenant aux anciennes collections impériales du musée de physique et d’histoire naturelle, plusieurs artefacts rassemblés par le célèbre explorateur James Cook lors de sa troisième expédition dans le Pacifique (1776-1779), ainsi que ceux ramenés d’Afrique par l’expéditeur Carlo Piaggia (1827-1882)7. La collection anthropologique, quant à elle, était tout simplement inexistante. Le Catalogue chronologique du musée national d’anthropologie de Florence se révèle être un outil essentiel pour comprendre sa progressive formation. Les premières pièces qui figurent dans le catalogue sont deux crânes qui appartiennent à la collection personnelle de Mantegazza. En 1874, face à cette pénurie, la revue l’Archivio per l’antropologia e la etnologia lance un appel « aux diplomates, aux consuls, aux directeurs des grandes maisons commerciales, aux médecins, à tous les Italiens qui vivent dans des colonies européennes, afin qu’ils se rappellent de ce musée national et lui envoient des photographies, des crânes, des squelettes, des vêtements, des armes, des produits industriels, des informations, bref, tout ce qui selon eux, est pertinent dans la caractérisation d’une population »8. Durant les trente premières années, la collection du musée s’accroit ainsi rapidement grâce à des donations, mais surtout à la faveur des missions anthropologiques9.

 

La première partie du Catalogue chronologique dédiée à l’anthropologie inventorie une importante collection de crânes et de squelettes, mais aussi des restes de momies, des échantillons de cheveux, ainsi qu’une gypsothèque. Cette dernière comprend des moulages faciaux – qui nous intéressent tout particulièrement ici – des moulages de crânes et de fossiles10. À l’instar du milieu anthropologique européen, Mantegazza fonde l’étude de l’homme sur les mensurations du corps, car il considère que les caractères morphologiques reflètent les qualités morales et intellectuelles des individus. Tout comme ses collègues français, Mantegazza accorde une importance fondamentale à la craniologie dont il est l’un des théoriciens majeurs en Italie. C’est pourquoi la collection de crânes du musée florentin est la plus dense. Toutefois, l’anthropologue finit par prendre ses distances avec cette méthode et affirme en 1870 :

« Malheur à nous, si l’anthropologie se réduit à la craniologie ; malheur à nous, si pour classer les hommes nous n’avions aucune autre mesure que l’angle facial de Camper, ou l’angle sphénoïdal de Virchow ! Le crâne n’est que l’écorce du cerveau, et le cerveau à son tour un cumul infini de viscères encore indéfinies, que nous n’avons pas encore étudiées »11.

Il faut rappeler en ce sens la célèbre expérience menée par l’anthropologue en 1876, afin de révéler la faible scientificité des études craniologiques12. Mantegazza sélectionne deux cent crânes de sa collection dont il prend les dix mensurations les plus significatives. Il mélange ensuite ces exemplaires et propose à deux de ses amis (l’un zoologue et l’autre anthropologue) de les classer en deux catégories : « l’une haute, l’autre basse ». La première est symbolisée par le « Zeus olympien » qui incarne « l’une des formes humaines les plus hautes » en opposition à la seconde désignée par « le nègre prognathe ou le microcéphale pithécoïde [constituant] le dernier et le plus bas échelon humain »13. Les résultats de cette expérimentation bousculent toute attente. Parmi les premiers classés figure le crâne d’un Polynésien, côtoyant quelques Italiens, tandis que parmi les derniers on retrouve un Italien et des Australiens. Même les crânes de Florentins – qui étaient considérés comme les plus dignes représentants du peuple italien – sont classés de manière éparse, certains dans les premiers, d’autres dans les derniers. Celui de l’éminent poète italien Ugo Foscolo se positionne de peu avant celui d’un sarde analphabète, et il est devancé par celui d’un mendiant de Brescia. Mantegazza préservera dans une vitrine la disposition des crânes correspondant aux résultats de cette expérience pendant plusieurs semaines, comme une mise en garde contre la « métaphysique géométrique » et la « cabalistique des chiffres »14.

Les divergences à ce sujet sont probablement à l’origine de la désaffection de Mantegazza à l’égard de Lombroso, théoricien et fervent défenseur de la craniologie criminelle15. Pendant ces mêmes années 1880, d’autres écoles européennes d’anthropologie sont traversées par cette crise16. En France notamment, Paul Broca, qui avait lui-même fondé la craniologie, sera paradoxalement celui qui en aura « perçut mieux que la plupart de ses contemporains les contradictions, sinon la stérilité »17. Ce désintérêt progressif pour la craniologie, incite les scientifiques à diversifier leurs méthodes dans la caractérisation des « races »18. C’est dans ce contexte que le moulage facial va occuper une place de choix dans la pratique anthropologique.

Dupliquer, collecter, hiérarchiser l’humanité : les moulages faciaux d’après nature

Entre 1875 et 1876, le musée florentin s’installe via Capponi, dans des locaux plus grands qui permettent d’entreposer les collections ethnographiques comprenant désormais 10 000 pièces. Ces années sont cruciales dans l’évolution théorique de Mantegazza. La défiance de l’anthropologue à l’égard des mensurations des crânes va de pair avec un intérêt croissant pour une esthétique de la morphologie. La psychologie, la notion de beau et de plaisir deviennent centrales dans ses études19. L’esthétique constitue pour lui un véritable critère éthique et il va jusqu’à définir l’homme comme « une molécule esthétique »20 ; selon une approche platonicienne, le « beau » ne forme qu’une seule et unique entité avec le « vrai ». Il est probable que cette réflexion l’amène à remettre en question la conception universaliste de la race qui caractérisait ses premiers travaux. En 1876 dans L’uomo e gli uomini, Mantegazza niait ainsi l’existence de l’espèce humaine – « l’espèce n’existe pas dans la nature, seuls les individus existent. L’espèce n’est que pure et simple création du cerveau humain » – et célébrait « une universelle fraternité humaine ». Pour illustrer ces propos, il employait une éloquente métaphore botanique : les branches et rameaux de l’arbre humain « s’entrelacent à tel point [qu’il] ressemble à un buisson extraordinairement dense »21.

Cinq ans plus tard, en 1881, dans Fisionomia e mimica – ouvrage traduit en français en 1885 sous le titre La Physionomie et l’expression des sentiments – cette conception universaliste de l’humanité laisse place à une classification des races fondée sur l’hypothèse que les caractéristiques esthétiques des hommes refléteraient leur degré d’intelligence. Mantegazza y affirme : « Je crois fermement à un type de beauté humaine, supérieure à tous les types secondaires de beauté mongole, américaine, nègre, etc. Je trouve toujours, lorsqu’un homme de race inférieure est exceptionnellement beau, qu’il se rapproche de notre type aryen »22. Il substitue désormais au dense buisson qui symbolisait l’humanité, trois « arbres ethnologiques » [fig. 1, 2, 3] qui illustrent sa conception de la hiérarchie esthétique, définie comme « un système, une méthode ; et un modus agendi » :

« Au bas et au sommet de l’arbre de l’humanité, les branches et les rameaux s’avoisinent, en sorte que les plus élevés et les plus bas se touchent. Le Nègre qui s’élève vers le Cafre se rapproche de l’Européen, et l’Européen qu’abaissent le goitre ou le crétinisme ou la faim, se rapproche du Nègre et de l’Australien.23»

Images 1, 2, 3. Paolo Mantegazza, Fisionomia e mimica, Milan, Fratelli Dumolard, 1881, tav III, IV, V.
Images 1, 2, 3. Paolo Mantegazza, Fisionomia e mimica, Milan, Fratelli Dumolard, 1881, tav III, IV, V.
Images 1, 2, 3. Paolo Mantegazza, Fisionomia e mimica, Milan, Fratelli Dumolard, 1881, tav III, IV, V.

Paolo Mantegazza, Fisionomia e mimica, Milan, Fratelli Dumolard, 1881,

tav III, IV, V.

Cette théorie dans laquelle anthropologie physique et esthétique coïncident, motive probablement l’intérêt croissant de Mantegazza pour la photographie et les moulages faciaux réalisés sur le vivant. Il est notamment l’un des pionniers et des plus grands experts de la photographie dans l’Italie post-unitaire. Nommé en 1889 président de la Società Fotografica Italiana24, il théorise un usage libre de la photographie anthropologique : affranchie des strictes limites du portrait anthropométrique, elle doit aussi bien représenter le sujet que son environnement. Cette conception de la discipline, à l’origine de la photographie documentaire contemporaine, sera formulée dans les instructions officielles adressées aux voyageurs publiées en Italie par le géologue, anthropologue et paléontologue Arturo Issel25. Enrico Heyller Giglioli et l’assistant de Mantegazza, Arturo Zanetti, rédigent l’entrée « L’Antropologia e l’Etnologia », délivrant aux lecteurs cette consigne : « L’homme doit être photographié de face et de profil […]. À cette photographie scientifique, devrait s’ajouter une autre artistique qui puisse restituer l’attitude naturelle, presque le caractère de l’individu appartenant à une race »26. Suivant l’enseignement de Mantegazza, l’école florentine d’anthropologie fera de la photographie un instrument privilégié pour documenter la diversité humaine et la comparaison d’individus27.

Si les anthropologues saluent unanimement la faculté des photographies à reproduire du réel, cette pratique ne supplantera toutefois pas celle des moulages, qui sera officiellement légitimée comme méthode anthropologique par Paul Broca, en 1865, dans ses Instructions générales pour les recherches et observations anthropologiques (anatomie et physiologie)28. Il est important de retracer ici brièvement l’histoire et les enjeux de la pratique des moulages anthropologiques. Employée depuis l’antiquité romaine – principalement pour créer des masques funéraires à usage votif – la technique de l’empreinte est réhabilitée au milieu du XIXe siècle par les anthropologues pour sa faculté à constituer un document jugé authentique. Elle est d’abord employée par la phrénologie, puis elle sera peu à peu utilisée lors de voyages d’exploration. Les bustes réalisés par Alexandre Dumoutier (1797-1871), lors de la dernière expédition scientifique de Jules Dumont d’Urville (1790-1842) dans l’océan Pacifique qui dura trois ans (1837-1840), constituent ainsi l’un des premiers exemples de cet usage du moulage sur des sujets vivants29.

Piccioni- fig. supp. 4

Lidio Cipriani en train de réaliser un moulage sur le vivant (1/2)

Lidio Cipriani en train de réaliser un moulage sur le vivant (1/2)

Lidio Cipriani en train de réaliser un moulage sur le vivant (2/2)

Les moulages sont réalisés en deux temps : la prise de la matrice est effectuée in situ tandis que la reproduction du moule et sa coloration se font souvent dans les laboratoires anthropologiques. C’est un procédé invasif qui contraint les individus à être allongés au sol et à respirer par une paille, pendant toute la durée nécessaire à la disposition du plâtre coulé sur le visage. Dans la plupart des cas, les populations manifestent de la peur, et les anthropologues ont recours à des négociations voire à la force pour convaincre les modèles. Ces artefacts ne donnent pas d’indications sur la structure osseuse des corps, mais ils possèdent d’autres qualités qui répondent à l’ambition des anthropologues de la fin du XIXe siècle de hiérarchiser visuellement l’humanité. L’efficacité des moulages tient tout d’abord au réalisme des formes et des colorations. La reproduction tridimensionnelle des visages des individus à grandeur réelle en fait ainsi des objets pouvant être déplacés, exposés, comparés et étudiés. Leur reproductibilité en série permet en outre leur diffusion à une échelle européenne, et la possibilité d’établir des débats communs à partir d’un même matériel d’étude, au moment même où l’anthropologie se constitue en tant que discipline universitaire et échafaude ses premières théories.

Mantegazza loue l’efficacité de l’empreinte sur le vivant pour sa capacité à restituer l’intégralité des formes : si la photographie ne permet de reproduire que « certains éléments », il se félicite du fait que « l’application du plâtre sur les formes permet d’en reproduire l’intégralité »30. En 1891, il a ainsi recours à cette pratique lors du passage exceptionnel à Florence de deux Pygmées Aka, découverts par l’explorateur Giovanni Miani31 – histoire sur laquelle nous reviendrons. Mantegazza reconnaît l’imprécision de ses mensurations anthropométriques effectuées sur ces deux individus. Il renvoie concernant cette étude aux « photographies, prises par M. Giacomo Brogi, photographe florentin, et [aux] moulages en plâtre de la main et du pied de Thibaut, réalisée par M. Giuseppe Felli, modellatore et formatore du Musée anthropologique italien »32 jugés d’une plus grande valeur scientifique.

Le premier noyau de la collection florentine de moulages, acquis par Mantegazza en 1885, est constitué de cent-cinquante-quatre exemplaires réalisés par l’explorateur, naturaliste et ethnologue allemand Otto Finsch (1839-1917) lors d’un voyage de trois ans (1879-1882) en Nouvelle Guinée, en Polynésie, en Australie ainsi qu’en Nouvelle Zélande33. Il rassemble ainsi un répertoire des populations océaniennes dont il vante les qualités dans un livret aux accents publicitaires intitulé Gesichtsmasken von Völkertypen der Südsee und dem malayischen Archipel, nach Lebenden abgegossenin den Jahren 1879-1882 (1887)34 qui inventorie les moulages, leurs prix ainsi que les témoignages enthousiastes des plus éminents anthropologues européens contemporains : Rudolf Virchow, président de la société d’anthropologie de Berlin ; Armand de Quatrefages, professeur d’anthropologie au Muséum d’histoire naturelle de Paris ; Leopold von Schrenk de l’académie de Saint Petersburg ; William Henry Flower, directeur du British Museum for Natural History de Londres ainsi qu’Adolf Bernard Meyer de Dresde. Un court texte en anglais signée par Mantegazza et l’alors président adjoint de la Società di antropologia Enrico H. Giglioli y figure également :

« Società italiana d’Antropologia, Etnologia e Psicologia comparata :

Firenze, 14, November 1885

The collection of plaster-casts representing different ethnical types of Micronesia, Polynesia, Melanesia, Australia, Papuasia and Malesia, taken from Nature by Dr. Otto Finsch in his travels in the lands bathed by the Pacific-Ocean in the years 1879-82 is a     truly and quite unique series of its kind. It has been formed on a strictly scientific method, and enables us to study and compare several races of Mankind hardly known by name in Europe, or scantily represented in one or two museums by a few crania or a few bad photographs.

With the aid of such a collection several of the most intricate problems of the complicated ethnology of that vast region, will be solved. And especially the highly interesting question of the results of the contact and intermixture of Malayan-Negroid (so called Papuan) and Polynesian elements.

What gives moreover a very special value of this collection is the admirable manner (by the skill of Mr. Castan) in which the many and varied shades of color of the skin have been reproduced from life in all these casts.

The collection is a very extensive one ; and truly Dr. Finsch is singularly deserving of the highest praise and in successfully conducting so difficult, and sometimes dangerous undertaking, he has rendered a very great service to Science, and earned the gratitude and admiration of all anthropologists.

For us it is indeed not only a duty but a pleasure to sign this testimonial. »

L’Océanie passionne les anthropologues car elle reflète le « paradoxe d’une infinie complexité raciale au sein d’un espace unifié par des traits linguistiques et culturels communs »35. Elle alimente notamment un débat tendu entre monogénistes et polygénistes car « son immensité paraissait en effet exclure l’hypothèse d’une population d’origine unique », et donc favorisait les thèses de la pluralité originaire36. Le fait que Mantegazza et Giglioli mentionnent le réalisme de la couleur de la peau reproduite from life induit une conception monogéniste de l’humanité, car la couleur de la peau permet d’observer le métissage, phénomène central de cette théorie qui défend l’idée d’une race unique, offrant des variations géographiques déterminées par le climat, puis d’autres encore par la rencontre des différentes populations.

Table de couleurs de Felix von Luschman

Table de couleurs de Felix von Luschan conservée par le musée d'anthropologie de Bologne

Cette supposée authenticité de la couleur doit être pourtant pondérée par plusieurs constats. De nombreuses études ont notamment démontré l’incohérence d’une prétendue objectivité, face aux incursions subjectives inhérentes à tout examen par le regard37. Finsch évalue ainsi la couleur de la peau sur la base de l’échelle établie par Broca38. Il se plaint toutefois du fait que ce nuancier « laisse beaucoup à désirer et rend rarement les couleurs de la peau avec exactitude, les teintes se situant généralement entre deux chiffres »39. L’authenticité de la coloration des moulages de Finsch est d’autant plus discutable qu’elle a été effectué sur les exemplaires en plâtre blanc par Louis Castan (1828-1908), dans le Panoptikum berlinois, un lieu populaire de spectacle et d’exposition tenus par les frères Castan où les figures en cire avoisinent des pièces aussi variées que des objets ethnographiques, des cornes d’éléphant ou encore des momies et où sont de surcroît organisées des exhibitions de phénomènes humains dans lesquelles les individus sont transformés en bêtes de foire40.

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Moulages réalisés sur le vivant par Otto Finsch, collection du Musée d’anthropologie et d’ethnologie de Florence

Ces deux moulages de Finsch appartenant à la collection florentine [fig. 4 et 5] sont des hauts-reliefs qui se détachent d’un fond rectangulaire sur lequel sont inscrits, en haut à droite, le prénom du modèle, le sexe ainsi que le lieu de provenance ; un numéro gravé au-dessus du cou renvoie au catalogue de Finsch. Le moulage d’Ibobon de l’île Gilbert, numéro 48 est ainsi annoté : « Entre 18 et 20 ans ; jolie jeune femme ; hauteur 1,50 m ; tour de poitrine 86 cm, tête 182 mm ; cheveux noir, teinte unie ; typique, mais de couleur très claire »41. Le visage d’Ibobon est assez détaillé : les cils et les sourcilles sont peints avec soin, et il est orné d’un collier rouge en relief. Le moulage de Tamaituk (Tomaituk dans le catalogue) provenant de la pointe nord de la Nouvelle Irlande (Papouasie-Nouvelle-Guinée) frappe par sa couleur uniforme qui fait de son visage un masque aussi inexpressif qu’irréel. Il renvoie au numéro 108 du catalogue et à cette laconique description : « de l’île de Nusa ; homme fort d’environ 25 ans ; hauteur 188 cm »42.

L’improbable scientificité de ces artefacts ne fait pourtant pas vaciller l’enthousiasme des anthropologues. Il est nécessaire de contextualiser cet engouement à une époque où les expositions universelles et coloniales, au cours desquelles des populations extra-occidentales étaient exhibés43, remportaient un immense succès populaire et scientifique. Le récit des deux Pygmées Aka étudiés par Mantegazza n’est qu’un tragique exemple parmi tant d’autres, d’une humanité exposée et d’un racisme scientifique. Lors de la dernière expédition de Giovanni Miani qui s’était conclue par sa mort en 1872, deux Pygmées lui avaient vraisemblablement été offerts par un roi. À la mort de Miani, les deux Aka, qui avaient été nommés par l’explorateur Cher Allà – Chance divine – et Thiebaut, furent transporté en Italie. Cette antique population citée par Homère était considérée par la communauté scientifique comme le chaînon manquant des théories évolutionnistes entre l’homme et le singe. Leur arrivée fit donc grand bruit et attira la curiosité du public, ainsi que l’attention de plusieurs anthropologues européens, dont Mantegazza. On découvrit très vite que Chair Alla et Thiebaut étaient particulièrement petits car ils n’étaient que des enfants. En 1883, Thiebaut périt de tuberculose lors de ce séjour forcé en Italie tandis que le destin de Chair Alla reste inconnu44.

Ce type de spectacle n’a cependant pas fait l’unanimité parmi les anthropologues45. Claude Blanckaert souligne justement que « la création et la multiplication des spectacles “anthropozoologiques” soulevaient des questions éthiques immédiatement perçues par les contemporains »46. Le succès des moulages pourrait ainsi s’expliquer par ces réticences, car ils s’avèrent être un compromis moralement plus acceptable que les foires humaines. La collection d’empreintes faciales d’Otto Finsch acquise par Mantegazza en 1885, aurait d’ailleurs été essentiellement exposée à un public se limitant à des scientifiques et des étudiants. Pendant les années 1909-1910, la salle d’anthropologie physique – enrichie par la donation de l’ethnologue et anthropologue Elio Modigliani (1860-1932)47 – se situait derrière les collections ethnographiques, selon un agencement évolutif des races. Un article publié en 1909 dans l’Archivio per l’antropologia e la etnologia nous éclaire sur ce qui y était exposé :

« Dans une salle à part, le musée possède ensuite une collection de cent soixante-trois masques de plâtre coloré, il s’agit pour la majorité d’individus de Nouvelle Guinée, de Nouvelle Bretagne et de Micronésie qui forment la collection Finsch. Quarante-trois autres masques ont été réalisés par le docteur Modigliani lors de ses voyages parmi les Toba, à Mentawaï et à Engano. Viennent s’ajouter un buste d’Aka façonné à Florence, et cinq autres bustes de nègres de différentes provenances, dont deux américains, deux de Nouvelles Hébrides et un Tasmanien. »48

Cette description est complétée par les mots qu’emploie Aldobrandino Mochi (1875-1931), nommé directeur du musée après la disparition de Mantegazza en 1910, pour en célébrer la mémoire. Il affirme que l’agencement des salles reflétait la pensée de son fondateur et sa volonté de placer l’anthropologie italienne dans « un juste milieu » entre l’anthropologie française de Paul Broca, jugée trop focalisée sur les études anatomiques, et l’école anglaise, trop ethnographique :

« D’une part, avec la présentation de crânes, de squelettes, de masques et de différents modèle en plâtre, de photographies et d’échantillon de cheveux pour les recherches somatologiques, et de l’autre avec la collection de l’artisanat le plus caractéristique de différents peuples pour l’étude ethnographique, le Musée répond au concept selon lequel l’anthropologie physique et l’histoire de la culture devraient s’entremêler et s’intégrer réciproquement, concept que Mantegazza avait déduit du constat d’une relative homogénéité interne des caractères somatiques dans les groupes humains avec une culture primitive et bien différenciée, et d’un certain parallélisme entre le degré d’évolution culturelle et la hiérarchie de certains caractères morphologiques. »49

Ces témoignages permettent d’inscrire la collection florentine de moulages dans l’histoire de l’anthropologie européenne. Sa composition initiale révèle l’intérêt porté à l’Asie du Sud-Est, frontière géographique aux enjeux scientifiques – car c’est sur la base des recherches effectuées dans cette région que l’anthropologue anglais Alfred Russel Wallace avait élaborée sa théorie de l’évolution à l’instar de Darwin. Mais le jeune État italien va rapidement jeter son dévolu sur le continent africain ce qui aura pour effet de déplacer le centre d’intérêt des études anthropologiques. Durant les deux décennies qui suivent l’Unité, l’Italie se lance en effet dans le scramble for Africa. Avec la prise de possession d’Assab (1882) et la conquête de Massaoua (1885), l’État italien fait ses premières armes coloniales qui aboutissent à la fondation de la colonie d’Erythrée (1890) et à la conquête de la Somalie (1908).

Donner visibilité aux races sous le fascisme : les moulages comme preuves

Après la mort de Mantegazza en 1910, le musée, sous la direction d’Aldobrandino Mochi, emménage dans le Palazzo non finito où il se trouve encore. Les collections n’y sont définitivement transférées qu’en 1923. Le réaménagement du musée fut si long que Mochi, décédé en 1931, ne put assister à son inauguration officielle en présence du Roi Vittorio Emanuele III, le 30 avril 1932. Le musée ouvrira ses portes au public peu de temps après, le 16 juin 1932. Lors d’une première phase de réaménagement sous la direction de Mochi, les salles anthropologiques devaient occuper le rez-de-chaussée et l’étage noble. Finalement ce sont les collections ethnographiques qui y seront exposées. Les moulages anthropologiques, les collections d’ostéologie ainsi que la crâniothèque seront, quant à elles, rangées dans les mansardes, en dehors du parcours d’exposition. Elles côtoient les laboratoires, la bibliothèque ainsi que les salles de cours, et seront principalement utilisées comme outils pédagogiques50.

Les années d’emménagement du musée dans le Palazzo non finito sont celles de profonds bouleversements politiques en Italie : intensification de la politique coloniale et arrivée du fascisme au pouvoir. En 1911 le gouvernent de Giovanni Giolitti décide d’envahir la Tripolitaine et la Cyrénaïque (actuelle Lybie). Cette campagne aux forts accents nationalistes sera l’occasion de célébrer les cinquante ans de l’Unité. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, lors du traité de paix de Versailles, l’Italie qui espérait renforcer sa place en Afrique en échange du lourd tribut payé pour son soutien à la Triple-Entente, n’obtiendra que le Jubaland – territoire situé au sud-ouest de la Somalie. Cette déception sera l’un des arguments utilisés par le régime fasciste pour revendiquer sa place en Afrique. Après la prise de pouvoir de Benito Mussolini en 1922, le régime fasciste amplifie ses actions coloniales jusqu’à la guerre d’Ethiopie qui aboutit en 1936 à la proclamation de l’Empire, et à la fondation de la colonie Afrique Orientale Italienne (AOI) qui comprend l’Erythrée, l’Ethiopie et la Somalie. La « frénésie d’expansion »51 qui caractérise alors le fascisme est dirigée par Mussolini qui justifie l’expansion italienne sur le Mare nostrum afin de garantir la survie et la prospérité du peuple italien. La rhétorique impérialiste du fascisme va de pair avec une radicalisation des discours sur la race. Rappelons que la première loi raciale est promulguée en avril 1937 en prélude au Manifeste de la race de 1938. Un décret transforme ainsi en infraction punissable de cinq ans de prison, les relations de nature conjugale entre citoyens italiens et femmes africaines.

Si le colonialisme italien a longtemps été jugé moins violent que celui de ses voisins européens – conception résultant du mythe d’une Italie régionaliste et rurale, peuplée de « braves gens » casaniers et peu belliqueux –, d’importants travaux52 parus depuis une vingtaine d’années, ont rompu un long silence historiographique et remis en question ce préjugé53. Toutefois, l’histoire du rôle essentiel des représentations esthétiques et anthropologiques dans le processus d’altérisation reste à écrire.

Cette politique d’expansion territoriale et les conséquentes théories raciales du fascisme influencent le projet muséographique du musée d’anthropologie de Florence. L’Afrique devient progressivement le terrain de prédilection des anthropologues54. Les missions de recherche des directeurs successifs du musée, Nello Puccioni (1881-1937) et Lidio Cipriani (1892-1962) dans les colonies italiennes pendant les années 1920-1940, s’inscrivent dans un large consensus à l’égard de la politique coloniale du régime mussolinien55. Puccioni participe ainsi à trois expéditions – deux en Somalie (1924 et 1935) et une en Cyrénaïque, actuelle Libye (1928-1929)56, tandis que Cipriani se rend au moins sept fois en Afrique, en particulier en Éthiopie et en Erythrée. La pratique du moulage sur nature est largement employée par ces deux anthropologues. Puccioni réalise quarante moulages en Somalie, mais c’est à Cipriani que l’on doit la plus importante contribution à la collection florentine, avec plus de plus de trois cent cinquante exemplaires.

Le bagage intellectuel de Cipriani est constitué à la fois des théories évolutionnistes de Darwin et de l’anthropologie criminelle de Cesare Lombroso57. Sa méthode de travail sur le terrain qui consiste à prélever les mesures somatométriques, à photographier58 puis à effectuer des moulages, se déroule parallèlement à une intense production d’écrits qui visent à démontrer l’infériorité biologique des populations africaines59. Ses théories ne font que réitérer les plus ordinaires et dangereux poncifs du racisme tels que l’impossibilité de progresser, l’oisiveté et la décadence résultant du métissage. Cette violence se manifeste dans Un assurdo etnico : l’impero etiopico (1936) où Cipriani qualifie les Éthiopiens de « résidu décadent »60, et débouchera sur Le Manifeste de la race (1938) dont il est l’un des signataires61.

Comme ses prédécesseurs, Cipriani accorde une importance particulière aux moulages faciaux qu’il considère comme des « documents scientifiques de premier ordre préférables à de quelconques données métriques ou photographiques »62. Selon lui, le « détail morphologique » vaut mieux que toute mensuration du crâne : « Tout le monde sait que l’on peut reconnaître la provenance ethnique d’un individu d’un coup d’œil, mais quand cela n’est pas immédiatement possible, les mesures n’aident généralement en rien, pour comprendre à quel groupe l’individu appartient »63. À ces raisons strictement anthropologiques viennent s’ajouter, selon nous, le fait que les moulages puissent être exposés à la communauté scientifique ainsi qu’à un plus large public. Le fort impact visuel de ces artefacts et la fascination exercée par leur puissant réalisme en font un redoutable instrument de propagande. Contrairement aux moulages réalisés par Otto Finsch, Cipriani n’indique pas les prénoms des modèles, seulement identifiés par un – parfois deux – numéros gravés sur le crâne qui renvoient à l’inventaire de la collection anthropologique du musée et à catalogue de sa collection de moulages64.

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Moulages réalisés sur le vivant par Lidio Cipriani, collection du Musée d’anthropologie et d’ethnologie de Florence (1/2)

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Moulages réalisés sur le vivant par Lidio Cipriani, collection du Musée d’anthropologie et d’ethnologie de Florence (2/2)

Cipriani en réalise plus de trois cent cinquante, et des reproductions de sa collection ont été achetées pendant les années 1930 par la majorité des musées universitaires d’anthropologie italiens. Il utilise aussi ces moulages pour étayer ses thèses lors de conférences à Londres, Paris et New York65. En 1934, il présente vingt-quatre exemplaires dans la salle anthropologique de la section italienne de l’Exposition du Sahara qui a lieu au palais du Trocadéro à Paris66 ; ces artefacts figurent également dans le pavillon dédié à l’illustration de la politique raciale déployée en Lybie et dans les territoires de l’Afrique orientale lors de l’exposition Triennale delle terre d’Oltremare à Naples (1940),

Publicité pour la vente de moulages faciaux

Publicité pour la vente de reproductions de moulages faciaux réalisés par Nello Puccioni et Lidio Cipriani. Je remercie Jacopo Moggi Cecchi pour m'avoir signalé ce document

Il est fort probable que Cipriani ait joué un rôle important dans la réintégration des collections de moulages dans le parcours d’exposition du Musée d’anthropologie de Florence. Puccioni, directeur du musée de 1931 jusqu’à sa mort en 1937, secondé par Cipriani, déplace au rez-de-chaussée les collections anthropologiques de crânes et de moulages jusqu’alors confinées dans des mansardes :

« Puccioni a pu disposer plusieurs séries qui n’avaient pas encore été rangées après le déménagement du musée par Mochi depuis les locaux de la via Gino Capponi jusqu’au Palazzo Nonfinito : trois salles de collections rassemblés par Modigliani en Malaisie, deux de l’Océanie, trois d’Afrique, en plus de la collection craniologique et des masques du salon au rez-de-chaussée. Sous sa direction, de très importantes pièces de Cipriani réalisées dans différentes zones d’Afrique […] se sont ajoutées à ces collections. »67

Ces années coïncident avec la guerre en Éthiopie et un durcissement de la politique raciale du régime fasciste. En 1936, plusieurs articles de journaux font état de l’ouverture d’« une nouvelle salle anthropologique dite des races »68 dans le musée d’anthropologie de Florence, comprenant « une grande vitrine [où] sont disposés des moules en plâtre coloré d’un nombre invraisemblable de visages humains. Il s’agit de “masques” pris sur des gens vivants en Malaisie par Modigliani, en Somalie par Puccioni, et en d’autres zones d’Afrique et en Inde par Cipriani »69. Un journaliste décrit ainsi cette salle : « Ce sont les visages et les expressions de “nos proches” si lointains, visages et expressions – j’ai ressenti plusieurs fois cette sensation – qui suscitent dans notre intimité quelque chose comme de vagues souvenirs de personnes connues il fut un temps… Peut-être notre subconscient revient-il aux origines ? Peut-être »70. Ce commentaire témoigne de la réception visuelle des moulages qui sont perçus moins comme une représentation de l’infinie diversité humaine, que comme la démonstration d’une conception raciste de l’humanité, où les populations africaines sont reléguées au statut d’hommes préhistoriques.

À gauche : article de Rodolfo Moretti, « Le diverse razze africane », Il Giornale della Domenica, 12-13 janvier 1936, p. 7.

Article de Rodolfo Moretti, « Le diverse razze africane », Il Giornale della Domenica, 12-13 janvier 1936, p. 7

article anonyme, « Antropologia etiopica », Illustrazione del popolo, 1936

Article anonyme, « Antropologia etiopica », Illustrazione del popolo, 1936

Par nature non scientifiques en raison de l’ingérence systématique d’une subjectivité lors de leur fabrication, ces objets constituent pourtant dès la fin du XIXe siècle, un moyen pour les anthropologues d’observer les corps de populations lointaines. Ils changent de statut lorsqu’ils intègrent l’espace muséal ouvert au public, car leur agencement hiérarchique dans les salles du musée sert à étayer les théories sur la classification de l’humanité. Ils acquièrent ainsi le statut de preuve scientifique, tangible de l’existence des races.

Ces moulages posent de nombreuses questions d’ordre éthique et muséographique. La collection de Cipriani est la plus problématique. Après la Seconde Guerre mondiale les moulages sont provisoirement accrochés et inaccessibles au public. Ils sont aujourd’hui entreposés dans des cages d’escalier du musée. Les matrices sont également inaccessibles, entassées derrière des armoires. Actuellement, le musée n’en expose plus qu’une vingtaine d’exemplaires : cinq réalisés par Nello Puccioni sont présentés dans deux vitrines dédiées à la Somalie, parmi des objets aussi divers que des masques, des bijoux, des ustensiles, etc., sans autre contextualisation ou mise en perspective. Quatorze moulages de Cipriani intègrent un panneau pédagogique intitulé « La diversité est une valeur » qui en côtoie deux autres : l’un retrace l’histoire de la collection de Cipriani tandis que l’autre pose la question – supposément rhétorique : « Est-il pertinent de classer les hommes selon [la couleur de la peau] ? ».

Piccioni-supp. fig 12

Accrochage provisoire des moulages, photothèque du musée d’anthropologie, SMA, Università degli Studi di Firenze

Panneau pédagogique : la diversité est une valeur

Panneau pédagogique : « La diversité est une valeur…différent comme toi ! », musée d’anthropologie de Florence

De la chute du fascisme à nos jours, l’importante collection de moulages du musée florentin a donc été progressivement reléguée aux confins de l’histoire. La matérialité de ces artefacts empilés dans des cartons à l’abri des regards, leur conservation ainsi que leur statut interpellent sur la nécessité d’historiciser ces objets et de les réintroduire dans un parcours d’exposition qui pourrait permettre de raviver une déconstruction si nécessaire des catégories raciales.

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1

Jacopo Moggi Cecchi, Roscoe Stanyon (dir.), Il Museo di Storia Naturale dell’Università degli Studi di Firenze. Le collezioni antropologiche e etnologiche, Florence, Florence University Press, 2014 ; Nicola Labanca, « “Un nero non può essere bianco”. Il Museo Nazionale di Antropologia di Paolo Mantegazza e la Colonia Eritrea », in N. Labanca (dir.), L’Africa in vetrina, Trevise, Pagus, 1992, p. 69-106.

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2

Sur Paolo Mantegazza, voir : Giovanni Landucci (dir.), Paolo Mantegazza e il suo tempo : l’origine e lo sviluppo delle Scienze antropologiche in Italia, Milan, Ars medica antiqua editrice, 1986 ; Cosimo Chiarelli, Walter Pasini (dir.), Paolo Mantegazza : medico, antropologo, viaggiatore [convegno di studio, Firenze, 30-31 maggio 1985], Florence, Florence University Press, 2002 ; Giulio Barsanti, Mariangela Landi, « Fra antropologia, etnologia e psicologia comparata : il museo della “storia naturale dell’uomo”. Paolo Mantegazza e Aldobrandino Mochi », in J. M. Cecchi, R. Stanyon (dir.), Il Museo di Storia Naturale dell’Università degli Studi di Firenze. Le collezioni antropologiche e etnologiche, Florence, Florence University Press, 2014, p. 3-22.

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3

Giovanni Landucci, Darwinismo a Firenze tra scienza e ideologia : 1860-1900, Florence, L.S. Olschki, 1977 ; Barbara Continenza, « Il dibattito sul darwinismo in Italia nell’Ottocento », in Storia sociale e culturale d’Italia. V. La cultura filosofica e scientifica, II. La storia delle scienze, Busto Arsizio, Bramante ed., 1988.

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4

Paolo Mantegazza, « Del metodo dei nostri studi antropologici » (1871), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 55.

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5

Paolo Mantegazza, « Del metodo dei nostri studi antropologici » (1871), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 56.

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6

Paolo Mantegazza, « Trent’anni di storia della Società Italiana d’Antropologia e etnologia e Psicologia comparata » (1901), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 236.

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7

Monica Zavattaro, « Le collezioni etnografiche del Museo di Storia Naturale di Firenze : storia e prospettive museologiche e museografiche », Museologia scientifica, n° 8, 2014, p. 57.

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8

La direzione, « Avviso », Archivio per l’Antropologia e la etnologia, vol. IV, 1874, p. 407.

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9

Jacopo Moggi Cecchi, « Le collezioni antropologiche », in J. Moggi Cecchi, R. Stanyon (dir.), Il Museo di Storia Naturale dell’Università degli Studi di Firenze. Le collezioni antropologiche e etnologiche, Florence, Florence University Press, 2014, p. 183-196.

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10

Jacopo Moggi Cecchi, « Le collezioni antropologiche », in J. Moggi Cecchi, R. Stanyon (dir.), Il Museo di Storia Naturale dell’Università degli Studi di Firenze. Le collezioni antropologiche e etnologiche, Florence, Florence University Press, 2014, p. 184.

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11

Paolo Mantegazza, « Del metodo dei nostri studi antropologici » (1871), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 47-66.

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12

Paolo Mantegazza, « Dei caratteri gerarchici del crnaio umano. Studi di critica craniologica » (1875), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 119-131.

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13

Paolo Mantegazza, « Dei catteri gerarchici del cranio umano. Studi di critica craniologica » (1875), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 127.

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14

Paolo Mantegazza, « Dei catteri gerarchici del cranio umano. Studi di critica craniologica » (1875), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 122.

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15

Cf. dans ce numéro, les articles de Maddalena Carli (« Patrimonialiser la déviance ») et Silvano Montaldo (« En finir avec Cesare Lombroso ? »).

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16

Claude Blanckaert, « La crise de l’anthropométrie. Des arts anthropotechniques aux dérives militantes », in Cl. Blanckaert (dir.), Les Politiques de l’anthropologie. Discours et pratiques en France (1860-1940), Paris, L’Harmattan, 2001, p. 95-172 ; Hartmann Heinrich, « Une affaire de marges. L’anthropométrie au conseil de révision, France-Allemagne, 1880-1900 », Le Mouvement Social, n° 256, 2016, p. 81-99 [en ligne].

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17

Claude Blanckaert, « La mesure de l’intelligence. Jeux des force vitales et réductionnisme cérébral selon les anthropologues français (1860-1880) », Ludus vitalis, II/3, 1994, p. 53 et 60.

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18

Afin de réduire le nombre de signes et de faciliter la lecture, nous n’ajouterons pas systématiquement les guillemets aux termes race, raciale, racialiste.

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19

Nicoletta Pireddu, « Paolo Mantegazza : ritratto dell’antropologo come esteta », in C. Chiarelli, W. Pasini (dir.), Paolo Mantegazza : medico, antropologo, viaggiatore [selezione di contributi dai convegni di Monza, Firenze, Lerici, Firenze], Florence, Florence University Press, 2002, p. 183-196.

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20

Paolo Mantegazza, Epicuro. Saggio di una filosofia del bello, Milan, Fratelli Treves editori, 1891, p. 47.

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21

Paolo Mantegazza, « L’uomo e gli uomini. Lettera etnologica del Prof. Paolo Mantegazza al Prof. Enrico Giglioli, estratta dal Viaggio intorno al Globo della R. Pirocorvetta Italiana Magenta » (1876), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 101, 107, 115.

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22

Paolo Mantegazza, La Physionomie et l’expression des sentiments, Paris, Alcan, 1885, p. 65.

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23

Paolo Mantegazza, La Physionomie et l’expression des sentiments, Paris, Alcan, 1885, p. 62.

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24

Paolo Chiozzi, « Fotografia e antropologia nell’opera di Paolo Mantegazza », Archivio Fotografico Toscano, 1987, no 6, p. 51-61 ; Alberto Baldi, « Paolo Mantegazza : alle origini dell’Antropologia visiva italiana », in Paolo Mantegazza e il suo tempo : l’origine e lo sviluppo delle scienze antropologiche in Italia, Milan, Ars medica antiqua editrice, 1986, p. 69-76.

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25

Arturo Issel (éd.), Istruzioni scientifiche per i viaggiatori [1874-1881], Rome, Eredi Botta, 1881.

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26

Arturo Issel (dir.), Istruzioni scientifiche per i viaggiatori [1874-1881] Rome, Eredi Botta, 1881, p. 358.

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27

Enzo Alliegro, Antropologia italiana : storia e storiografia, 1869-1975, Florence, SEID, 2011, p. 87 ; Alberto Baldi, « Ipse vidit. Fotografia antropologica ottocentesca e possesso del mondo », EtnoAntropologia, vol. 4, no 1, 2016, p. 3-25.

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28

Paul Broca, Instructions générales pour les recherches et observations anthropologiques (anatomie et physiologie), Paris, Victor Masson et fils, 1865.

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29

Marc Renneville, « Un terrain phrénologique dans le Grand Océan (autour du voyage de Dumoutier à bord de l’Astrolabe en 1837-1840) », in Cl. Blanckaert, Le Terrain des sciences humaines (Instructions et enquêtes. XVIIe-XXe siècles), Paris, L’Harmattan, 1996, p. 89-138 ; Romain Duda, « Dumoutier et la collecte de moulages anthropologiques. Une empreinte de l’altérité au dix-neuvième siècle », in D. Juhé-Beaulaton, V. Leblan (dir.), Le Spécimen et le Collecteur. Savoirs naturalistes, pouvoirs et altérités (XVIIIe-XXe siècles), Paris, Publications du Muséum national d’histoire naturelle, 2018, p. 315-347.

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30

Paolo Mantegazza, Epicuro. Saggio di una filosofia del bello, Milan, Fratelli Treves editori, 1891, p. 223.

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31

Sandra Puccini, « Gli Akka del Miani (1872-1883) », in S. Puccini, Andare lontano. Viaggi ed etnografia nel secondo Ottocento, Rome, Carrocci, 1999, p. 75-112.

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32

Paolo Mantegazza, Arturo Zannetti, « I due Akka del Miani », Bollettino della Società Geografica Italiana, t. XI, 1874, p. 492.

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33

Sur Otto Finsch, voir : Andrew Zimmerman, Anthropology and Antihumanism in Imperial Germany, Chicago, University of Chicago Press, 2001, p. 165-166 ; Hilary Susan Howes, The Race Question in Oceania. A. B. Meyer and Otto Finsch between metropolitan theory and field experience, 1865-1914, New York, Peter Lang, 2013, p. 147-169.

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34

Otto Finsch, Gesichtsmasken von Völkertypen der Südsee und dem malayischen Archipel, nach Lebenden abgegossenin den Jahren 1879-1882, Brême, Druck von Homeyer & Meyer, 1887.

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35

Pierre Labrousse, « Les races de l’Archipel ou le scientisme in partibus (France, XIXe siècle) », Archipel, no 60, 2000, p. 235 [en ligne].

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36

Pierre Labrousse, « Les races de l’Archipel ou le scientisme in partibus (France, XIXe siècle) », Archipel, no 60, 2000, p. 237 [en ligne].

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37

Jonathan Crary, Techniques of the Observer. On Vision and Modernity in the Nineteenth Century, Cambridge, Mass., The MIT Press, 1990 ; Lorraine Daston, Peter Galison, « The image of objectivity », Representations, no 40, 1992, p. 81-128 ; Lorraine Daston, Peter Galison, Objectivity, New York, Zone Books, 2007 ; Nélia Dias, « La fiabilité de l’œil »,Terrain, no 33, 1999 [en ligne].

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38

Paul Broca, Instructions générales pour les recherches et observations anthropologiques (anatomie et physiologie), Paris, Victor Masson et fils, 1865, planche V.

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39

Otto Finsch, Anthropologische Ergebnisse einer Reise in der Südsee und dem malayischen Archipel in den Janren 1879-1882, Berlin, A. Asher, 1884, p. 1 ; réédité in Hilary Susan Howes, The Race Question in Oceania. A. B. Meyer and Otto Finsch between metropolitan theory and field experience, 1865-1914, New York, Peter Lang, 2013, p. 149.

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40

Sur le Panoptikum, voir : Peter Letkemann, « Das Berliner Panoptikum : Namen, Häuser une Schicksale », Mitteilungen des Vereins für die Geschichte Berlins, no 69, 1973, p. 319-326 ; Stephan Oettermann, « Alles-Schau : Wachsfigurenkabinette und Panoptiken », in L. Kosok, M. Jamin (dir.), Viel Vergnügen. Öffentliche Lustbarkeiten im Ruhrgebiet der Jahrhundertwende, Essen, Ruhrlandmuseum-P. Pomp, 1992. Sur les liens entre le Panoptikum et l’anthropologie contemporaine, voir en particulier : Sierra Ann Bruckner, The Tingle-tangle of modernity. Popular anthropology and the cultural politics of identity in Imperial Germany, Ann Arbor, UMI, 1999, p. 250-251 ; Stefan Goldmann, « Wilde in Europa. Aspekte und Orte ihrer Zurschaustellung », in T. Theye (dir.), Wir und die Wilden. Einblicke in eine kannibalische Beziehung, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1985, p. 259-261 ; Andrew Zimmerman, Anthropology and Antihumanism in Imperial Germany, Chicago, University of Chicago Press, 2001, p. 16-20.

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41

Otto Finsch, Gesichtsmasken von Völkertypen der Südsee und dem malayischen Archipel, nach Lebendenabgegossenin den Jahren 1879-1882, Brême, Druck von Homeyer & Meyer, 1887, p. 8.

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42

Otto Finsch, Gesichtsmasken von Völkertypen der Südsee und dem malayischen Archipel, nach Lebenden abgegossenin den Jahren 1879-1882, Brême, Druck von Homeyer & Meyer, 1887, p. 14.

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43

Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles Boetsch, Éric Deroo, Sandrine Lemaire (dir.), Zoos humains. De la Vénus hottentote aux reality shows, Paris, La Découverte, 2002. Lire aussi la critique de cette exposition par Claude Blanckaert : « Spectacles ethniques et culture de masse au temps des colonies », Revue d’histoire des sciences humaines, no 7, 2002, p. 223-232 ; Guido Abbbattista, Umanità in mostra. Esposizioni etniche e invenzioni esotiche in Italia (1880-1940), Triste, Edizioni Università di Trieste, 2013.

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44

Sandra Puccini, « Gli Akka del Miani (1872-1883) », in S. Puccini, Andare lontano. Viaggi ed etnografia nel secondo Ottocento, Rome, Carrocci, 1999, p. 75-112.

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45

Armand de Quatrefages soutient un projet d’exhibition de spécimens vivants lors de l’exposition universelle qui fut rejeté par l’impératrice. Voir : Isabelle Gaurin, « Du rapt légitimé de “sujet d’étude vivants”. Une démarche de Quatrefages auprès du ministère de l’Instruction publique (1891) », in J. Guillerme (dir.), Les Collections. Fables et programmes, Seyssel, Champ Vallon, 1993 ; Claude Blanckaert, « Pour une théorie évolutive humaine. Armand de Quatrefages, la formation des races et le darwinisme au Muséum national d’histoire naturelle », Revue d’histoire des sciences humaines, no 27, 2015, p. 189-230.

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46

Claude Blanckaert, « Spectacles ethniques et culture de masse au temps des colonies », Revue d’histoire des sciences humaines, no 7, 2002, p. 230.

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47

Proche de Mantegazza et membre de la Società italiana per l’antropologia e la etnologia, Modigliani effectue trois expéditions dans l’archipel indonésien ; lors de son voyage à l’île de Nias, il réalise des moulages sur les populations de Nias, Toba et Engano. Voir : Elio Modigliani, L’Isola delle donne, viaggio ad Engano, Milan, U. Hoepli, 1894, p. 79-80.

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48

Nello Puccioni, « Museo nazionale di Antropologia e Etnologia di Firenze. – Le collezioni antropologiche », Archivio per l’antropologia e la etnologia, vol. XXXIX, 1909, p. 272. Ce texte fait probablement référence aux cinq moulages faciaux des populations tasmaniennes obtenus par échange par le zoologue et anthropologue Enrico Hillyer Giglioli (1845-1909).

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49

Aldobrandino Mochi, « Rendiconti della Società Italiana d’Antropologia, Etnologia e Psicologia comparata. Adunanza straordinaria tenuta il 6 novembre 1910 per commemorare Paolo Mantegazza » (1910), in P. Mantegazza, L’Uomo e gli uomini. Antologia di scritti antropologici (éd. G. Barsanti, F. Barbagli), Florence, Edizioni Polistampa, 2010, p. 276.

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50

Giulio Barsanti, Mariangela Landi, « Fra antropologia, etnologia e psicologia comparata : il museo della “storia naturale dell’uomo”. Paolo Mantegazza e Aldobrandino Mochi », in J. Moggi Cecchi, R. Stanyon (dir.), Il Museo di Storia Naturale dell’Università degli Studi di Firenze. Le collezioni antropologiche e etnologiche, Florence, Florence University Press, 2014, p. 20-21.

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51

Nicola Labanca, Outre-mer. Histoire de l’expansion coloniale italienne, Grenoble, Ellug, 2014, p. 148.

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52

Valeria Deplano, Alessandro Pes (dir.), Quel che resta dell’impero. La cultura coloniale degli italiani, Milan- Udine, Mimesis, 2014 ; Riccardo Bottoni (dir.), L’impero fascista. Italia ed Etiopia, 1935-1941, Bologne, Il Mulino, 2008 ; Patrizia Palumbo (dir.), A Place in the Sun. Africa in Italian Colonial Culture from Post-Unification, Berkeley-London, University of California Press, 2003. Sur la politique coloniale du gouverement fasciste, voir : Nicola Labanca, Oltremare. Storia dell’espansione coloniale italiana, Bologne, Il Mulino, 2000 ; Enzo Collotti (dir.), Fascismo e politica di potenza. La politica estera 1922-1939, Florence, La Nuova Italia, 2000 ; Nicola Labanca, « Politica e amministrazione coloniale dal 1922 al 1934 », in E. Collotti (dir.), Fascismo e politica di potenza. Politica estera, 1922-1939, Milan, La Nuova Italia, 2000, p. 81-136 ; Nicola Labanca, « Il razzismo coloniale italiano », in A. Burgio (dir.), Nel nome della razza. Il razzismo nella storia d’Italia : 1870-1945, Bologne, Il Mulino, 2000 ; Angelo Del Boca, Gli Italiani in Africa orientale. 2. La conquista dell’impero, Rome/Bari, Laterza, 1979 ; Angelo Del Boca, Gli Italiani in Africa orientale. 3. La caduta dell’impero, Rome-Bari, Laterza, 1982 ; Angelo Del Boca, L’Africa nella coscienza degli Italiani. Miti, memorie, errori, sconfitte, Rome-Bari, Laterza, 1992 ; Angelo Del Boca (dir.), Le guerre coloniali del fascismo, Rome-Bari, Laterza, 1991.

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53

Voir : Angelo Del Boca, Italiani brava gente ? Un mito duro a morire, Vicenza, Neri Pozza, 2005 ; David Bidussa, Il mito del bravo italiano, Milan, Il saggiatore, 1994 ; Angelo del Boca, « Il mancato dibattito sul colonialismo. L’Africa nella coscienza degli Italiani », in A. del Boca, Miti, memorie, errori, sconfitte, Rome-Bari, Laterza, 1992, p. 111-127. 

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54

Sandra Puccini, Massimo Squillacciotti, « Per una prima ricostruzione critico bibliografica degli studi demo-etno-antropologici italiani nel periodo tra le due guerre », in Studi antropologici italiani e rapporti di classe, Milan, Angeli, 1980, p. 67-93 ; Paul Michael Taylor, « Anthropology and the “Racial Doctrine” in Italy before 1940 », Antropologia contemporanea, no 1-2, 1988, p. 45-58.

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55

Maria Pia Di Bella, « Ethnologie et fascisme : quelques exemples », Ethnologie française, t. XVIII, no 2, 1988, p. 131-136.

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56

Sur Puccioni, voir : Mariangela Landi, Jacopo Moggi Cecchi, « L’antropologia coloniale : “dai popoli del mondo all’uomo del fascismo”. Nello Puccioni e Lidio Cipriani », in J. Moggi Cecchi, R. Stanyon (dir.), Il Museo di Storia Naturale dell’Università degli Studi di Firenze. Le collezioni antropologiche e etnologiche, Florence, Florence University Press, 2014, p. 23-32 ; Beatrice Falcucci, Fausto Barbagli, « La missione in Cirenaica del 1928 nei diari inediti di Nello Puccioni », Archivio per l’antropologia e la etnologia, vol. CXLVII, 2017, p. 71-84.

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57

J. Moggi-Cecchi, « La vita e l’opera scientifica di Lidio Cipriani », AFT. Rivista di storia e fotografia, n° 11, 1990, p. 11-18.

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58

Sur la pratique photographique de Lidio Cipriani, voir : Paolo Chiozzi, « Autoritratto del razzismo : le fotografie antropologiche di Lidio Cipriani », in La Menzogna della razza. Documenti e immagini del razzismo e dell’antisemitismo fascista, Bologne, Grafis, 1994, p. 91-94.

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59

Lidio Cipriani, Titoli e pubblicazioni, Florence, Stamperia Fratelli Parenti di G., 1940.

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60

Lidio Cipriani, Un assurdo etnico. L’impero etiopico, Florence, Bemporad, 1935, p. 224.

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61

Francesca Cavarocchi, « La propaganda razzista e antisemtia di uno “scienziato” fascista. Il caso di Lidio Cipriani », Italia contemporanea, n° 219, 2000, p. 193-225.

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62

Lidio Cipriani, « Ricerche antropologiche sulle popolazioni della ragione del Lago Tana », Accademia d’Italia, t. XVI, 1938, p. 8.

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63

Lidio Cipriani, « Viaggio antropologico nell’Europa Centrale », Rivista di biologia, vol. XVI, fasc. II, 1934, p. 9.

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64

No 221 et no 6217 : « masque en plâtre d’un Betguik Senimagallé, ♂, de 24 ans, modelé sur le vivant à Uasintet » [masque modelé par Cipriani durant la mission du centre des études coloniales de Florence dans l’Erythrée septentrionale en 1937-1938] ; le no 328 de la collection Cipriani correspond au numéro 6323 de l’inventaire de la collection anthropologique dans lequel on lit : « masque en plâtre d’un Sidamo, ♂, de 29 ans, modelé à Dalle [modelé sur le vivant par Cipriani durant la mission « Mostra Triennale d’Oltremare e Reale Accademia d’Italia in Etiopia occidentale »].

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65

À l’occasion du centenaire de la British Association for the Advancement of Science. En 1932, lors du Third International Eugenics Congress qui a lieu à New York, il tient une conférence sur les capacités mentales des populations africaines et expose une partie de sa collection de moulages faciaux

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66

Lidio Cipriani, « Anthropologie », in Exposition du Sahara. Paris. Musée d’ethnographie. Le Sahara Italien. Guide officiel de la section italienne, Rome, Ministère des colonies, 1934, p. 67-72.

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67

« Commemorazione di Nello Puccioni », Archivio per l’etnologia e la antropologia, vol. LXVII, 1937, p. 22.

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68

R. M. Moretti, « Le razze africane nel museo fiorentino », Il Mattino, 30 avril 1936.

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69

Nando Visoli, « Una visita alle due nuove sale del Museo di Antropologia e di Etnografia », La Nazione, 28 novembre 1936, p. 3.

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70

Nando Visoli, « Una visita alle due nuove sale del Museo di Antropologia e di Etnografia », La Nazione, 28 novembre 1936, p. 3.