Pour l’ethnographe, quelles sont les « mines » ou les principaux pièges méthodologiques et analytiques que posent les terrains miniers ? Comment les affronter ? Les articles de cet atelier répondent à ces questions, à partir d’enquêtes ethnographiques menées dans les périmètres d’influence de plusieurs projets miniers. Sur le terrain, ces « mines » peuvent provoquer l’encliquage – l’insertion dans certains groupes et pas dans d’autres –, l’instrumentalisation, l’ostracisme de l’ethnographe, ou plus largement le soupçon qu’il ou elle est un espion. Dans l’analyse, ces « mines » peuvent détourner l’attention de l’ethnographe : son étude des enjeux socio-politiques des projets extractifs – des rapports de pouvoir complexes et des divergences locales – peut s’en trouver compromise. À travers l’effort de réflexivité et de critique ethnographique qu’apporte chaque article, cet atelier a pour ambition de nourrir le savoir ethnographique sur des terrains miniers et de contribuer à la préparation au terrain de futurs ethnographes des contextes extractifs.
Atelier coordonné par Martin Cavero Castillo et Bruno Hervé Huamani
Cet atelier est issu d’une journée d’étude tenue le 29 novembre 2022, financée par l’École Doctorale 286 de l’EHESS et soutenue par l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS). Nous remercions particulièrement l’encouragement et le soutien de Didier Fassin et d’Estelle Girard tout au long de la préparation de cette journée.